Bastions des Echos (encore appelé du Montlivet ou du Montlinet). Chargé de défendre la Porte Saint-Germain, il présente un bel exemple des premiers tracés bastionnés, sans orillons ni flancs retirés. Il possède également une galerie souterraine horizontale joignant à la base les deux faces de l'ouvrage. Ce conduit voûté mesure un peu plus de 1 mètre de largeur et 2 mètres 50 de haut. De plus, l'escalier Sud débouche directement dans les fossés par la Poterne de l'Abattoir, face à l'orillon Est du bastion des Contre-mines. Ce dispositif était destiné à permettre une sortie discrète des assiégés. On remarque que près de cette porte, la plupart des pierres portent les marques de tailleurs de pierres, comme il était d'usage au Moyen-Âge, chaque ouvrier étant payé au prorata du nombre de pierres taillées. D'après Deloffre et Bonnefous (1996), il s'agirait peut-être de pierres de réemploi de la Castérasse (Voir 15). En 1856, M. Galard, Garde du génie, eut l'idée de faire pratiquer des meurtrières dans les murs qui se trouvent sous les arcades, ce qui eut pour effet de créer un écho à chaque cri poussé d'une meurtrière. Finalement, on y distingue encore la trace du soubassement d'une échauguette en fort mauvais état cependant.