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27e saison pour les Journées du Livre à Orthez: le CHAr y sera!
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Reprise des ateliers de paléographie mi-octobre: n’hésitez pas à vous renseigner et vous inscrire!

Partie de Normandie en 1641, la dynastie Le Moyne débute par trois générations de conquérants qui par leur bravoure, arrivent aux plus hautes fonctions en Nouvelle France et en Louisiane, avec en prime le titre de baron de Longueuil attribué par Louis XIV en 1700 à Charles le Moyne, sa femme et sa descendance. C’est un déchirement quand la France perd ses colonies canadiennes en 1763, au profit des anglais. En 1841, le titre de baron passera par mariage aux Grant de Longueuil. Deux générations de barons gestionnaires amèneront la famille à émigrer en Europe avec de solides finances en 1861. Le baron terrien bâtisseur Charles-James Irwin Grant de Longueuil fera les belles heures de “Pau ville anglaise” et sa nombreuse lignée également. Fait exceptionnel, le titre français de baron de Longueuil sera reconnu par la reine Victoria en 1880. Les générations suivantes seront engagées dans les deux guerres mondiales et connaitront les bouleversements mondiaux et familiaux. Le retour à la paix se fera sur les terres du Béarn des Gaves, en compagnie du seigneur des lieux: le saumon atlantique. Témoins d’un monde en évolution, Raymond l’artiste peintre de Navarrenx mènera d’autres combats à la conquête de la perfection, tandis que son fils Michaël, anglais de naissance et béarnais de cœur, sera le premier de la lignée à avoir une profession libérale.

SVP pensez à vous inscrire et à réserver vos repas!

Depuis les travaux réalisés à Bayonne par Jacques de St-Georges, ingénieur du roi
Edouard Ier, puis de Sicard de Lordat, ingénieur attitré de Gaston Febus en Béarn et Bigorre,
jusqu’à la fin des guerres de Religion, nombre d’ingénieurs militaires se sont succédés dans
les territoires qui forment aujourd’hui le sud-ouest de la France. Maître maçons dépêchés par
le pouvoir royal français ou navarrais, italiens embauchés par François Ier ou l’un des Henri,
qu’il soit de France ou de Navarre, vont tour à tour y façonner le paysage et les fortifications.
Malgré leur investissement précoce d’une terre d’élection de la fortification bastionnée, les
Italiens, comme Anchise de Bologne, seront progressivement remplacés par une école
française, dont plusieurs acteurs issus du creuset protestant béarnais. Tous y laisseront la
trace de leur passage, même si certaines époques seront plus fécondes que d’autres. Ainsi, la
période des guerres de Religion ne sera pas une période particulièrement riche pour le
développement de l’architecture militaire dans le sud-ouest, où, là comme ailleurs, on observe
la fin des grands chantiers royaux et le développement de fortifications privées. Malgré cela,
quelques réalisations constituent des exceptions notoires et nous ont laissé des vestiges
originaux, témoins de cette époque, comme à Navarrenx ou à Mont-de-Marsan.

A l’inverse, les guerres avec l’Espagne, puis, plus encore sans doute, celles de
Religion, conduiront à la présence et aux mouvements quasi permanents de troupes, auprès
desquelles les populations locales trouveront, selon les circonstances, une source de sécurité,
de profits, de terreur ou de désolations. Car ces villes fortes sont aussi un lieu de vie dans
lequel coexistent, de manière plus ou moins conflictuelle, une population et une garnison.
Comment ces troupes arrivaient-elles à cohabiter avec la population ? Quels étaient leurs
effectifs, leurs cadres de vie, leurs pratiques religieuses ? Quelle confiance avaient-elles dans
la protection que leur offrait les fortifications ? Toutes ces interrogations posent donc des
questions intéressantes et qui pourraient nous éclairer pour mieux appréhender le tissu socio-
économique de ces villes et la mentalité des troupes amenées à y vivre, tant en temps de paix
qu’en temps de guerre. Enfin, comment, face au pouvoir des édiles, le roi de France, le roi deNavarre, le vicomte de Béarn ou leurs représentants (vice-rois, lieutenants généraux,
gouverneurs, capitaines etc.) réussissaient-ils, ou pas, à imposer leurs volontés ?

Tenter de répondre à ces questions sera l’objet du colloque auquel nous vous
proposons de participer.
Les thèmes qui pourront ainsi être traités sont les suivants :
 Les villes fortes du Sud-Ouest : de la conception à la réalisation – les travaux (types,
logistiques, acteurs)
 Les garnisons (effectifs, cadres de vie, insertion socio-économique, relations avec les
civils, pratiques religieuses), en temps de paix et temps de guerre à l’époque moderne
 Présences et interventions des pouvoirs souverains (français, navarrais et béarnais)
Comité scientifique :
Philippe CHAREYRE, UPPA, Pau
Nicolas FAUCHERRE, AMU, Aix-Marseille
Dénes HARAI, UPPA, Pau
Hugues PAUCOT, CHAr, Navarrenx, et UPPA, Pau
Pierre-Jean SOURIAC, Université Jean Moulin – Lyon

Avec le soutien de la Mairie de Navarrenx,
la Communauté de Communes du Béarn des Gaves
et le Conseil Départemental des Pyrénées-Atlantiques.