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“Le thermalisme salisien” sera une conférence agrémentée de photos qui nous permettra
d’évoquer l´origine légendaire et géologique de la source salée, les qualités de ce sel et ses
vertus thérapeutiques puis l´âge d´or du thermalisme et ses conséquences sur la vie locale,
l´urbanisme, l´architecture, les activités et les réjouissances proposées aux curistes.
On n´oubliera pas de parler des projets de modernisation actuels
pour terminer sur une note optimiste!

Pour obtenir nos chroniques gratuites, faites-en la demande:
sur notre site https://char-navarrenx.fr/contact/ ou à c.h.ar@orange.fr

Depuis les travaux réalisés à Bayonne par Jacques de St-Georges, ingénieur du roi
Edouard Ier, puis de Sicard de Lordat, ingénieur attitré de Gaston Febus en Béarn et Bigorre,
jusqu’à la fin des guerres de Religion, nombre d’ingénieurs militaires se sont succédés dans
les territoires qui forment aujourd’hui le sud-ouest de la France. Maître maçons dépêchés par
le pouvoir royal français ou navarrais, italiens embauchés par François Ier ou l’un des Henri,
qu’il soit de France ou de Navarre, vont tour à tour y façonner le paysage et les fortifications.
Malgré leur investissement précoce d’une terre d’élection de la fortification bastionnée, les
Italiens, comme Anchise de Bologne, seront progressivement remplacés par une école
française, dont plusieurs acteurs issus du creuset protestant béarnais. Tous y laisseront la
trace de leur passage, même si certaines époques seront plus fécondes que d’autres. Ainsi, la
période des guerres de Religion ne sera pas une période particulièrement riche pour le
développement de l’architecture militaire dans le sud-ouest, où, là comme ailleurs, on observe
la fin des grands chantiers royaux et le développement de fortifications privées. Malgré cela,
quelques réalisations constituent des exceptions notoires et nous ont laissé des vestiges
originaux, témoins de cette époque, comme à Navarrenx ou à Mont-de-Marsan.

A l’inverse, les guerres avec l’Espagne, puis, plus encore sans doute, celles de
Religion, conduiront à la présence et aux mouvements quasi permanents de troupes, auprès
desquelles les populations locales trouveront, selon les circonstances, une source de sécurité,
de profits, de terreur ou de désolations. Car ces villes fortes sont aussi un lieu de vie dans
lequel coexistent, de manière plus ou moins conflictuelle, une population et une garnison.
Comment ces troupes arrivaient-elles à cohabiter avec la population ? Quels étaient leurs
effectifs, leurs cadres de vie, leurs pratiques religieuses ? Quelle confiance avaient-elles dans
la protection que leur offrait les fortifications ? Toutes ces interrogations posent donc des
questions intéressantes et qui pourraient nous éclairer pour mieux appréhender le tissu socio-
économique de ces villes et la mentalité des troupes amenées à y vivre, tant en temps de paix
qu’en temps de guerre. Enfin, comment, face au pouvoir des édiles, le roi de France, le roi deNavarre, le vicomte de Béarn ou leurs représentants (vice-rois, lieutenants généraux,
gouverneurs, capitaines etc.) réussissaient-ils, ou pas, à imposer leurs volontés ?

Tenter de répondre à ces questions sera l’objet du colloque auquel nous vous
proposons de participer.
Les thèmes qui pourront ainsi être traités sont les suivants :
 Les villes fortes du Sud-Ouest : de la conception à la réalisation – les travaux (types,
logistiques, acteurs)
 Les garnisons (effectifs, cadres de vie, insertion socio-économique, relations avec les
civils, pratiques religieuses), en temps de paix et temps de guerre à l’époque moderne
 Présences et interventions des pouvoirs souverains (français, navarrais et béarnais)
Comité scientifique :
Philippe CHAREYRE, UPPA, Pau
Nicolas FAUCHERRE, AMU, Aix-Marseille
Dénes HARAI, UPPA, Pau
Hugues PAUCOT, CHAr, Navarrenx, et UPPA, Pau
Pierre-Jean SOURIAC, Université Jean Moulin – Lyon